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LIVE REPORT : Porcupine Tree (Paris - Olympia / 13.10.09)




Pénétrer dans la célèbre salle du boulevard de la Madeleine procure toujours une sensation particulière, mélange de magie et de respect. Ce soir et pour la seconde fois, c'est Porcupine Tree qui y draine son public, un public d'ailleurs qui grossit, se renouvelle et se féminise de disque en disque. Annoncé complet, le concert est bien évidemment très attendu.

Après Anathema en décembre 2007, c'est au tour de Robert Fripp de jouer les chauffe-salle de luxe devant une assistance dont une partie d'entre-elle ne semble pas forcément le connaître (!), sans doute un des musiciens les plus admirés par Steven Wilson, comme tendent à le démontrer leurs nombreuses collaborations (avec PT, No-Man) et le travail de dépoussiérage du catalogue crimsonien qu'est entrain de réaliser ce dernier. Seul sur scène avec sa guitare et des machines, le père de In The Court Of The Crimson King va autant diviser qu'envoûter. Mais n'est-pas là ce que son principal port d'attache a toujours su faire ? Durant une demie heure probablement douloureuse et interminable pour certains (la majorité ?), le guitariste a tricoté des sons noirs comme il en a le secret. Proche désormais d'un Manuel Göttsching, en plus tortueux toutefois, l'homme libère des lignes qui semblent provenir d'une autre galaxie. D'un trou noir même. Par moment, l'ombre du roi cramoisi surgit de ces notes ténébreuses. Il est fascinant d'observer un artiste tel que Fripp, à plus de soixante ans passés, qui continuer de travailler son art, de tenter de dompter la déesse Gibson. Un peu de respect est donc la moindre des choses. De fait, entendre des commentaires dans le public du genre "allez papy, retourne dans ta maison de retraite" est assez pénible ! Tout comme ces applaudissement finals dont on ne sait pas s'ils félicitaient l'artiste pour sa performance ou bien s'ils le remerciaient pour avoir enfin stopper le calvaire !





Concept-album oblige, The Incident sera jouer en intégralité, et dans l'ordre, lors de cette tournée. C'est ce que le groupe avait annoncé. Exercice désormais à la mode, les mauvaises langues argueront que PT ne fait que prendre un train en marche sans originalité. Sauf que appliquer cette idée pour un classique vénéré de tous (comme ont pu le faire Metallica avec Master Of Puppets ou Slayer avec Reign In Blood, pour ne citer qu'eux) est une chose. Faire de même pour un album encore tout chaud et dont l'accueil reste relativement mitigé, en est une autre ! En ce sens, le pari n'est pas forcément gagné d'avance pour les Britanniques.

Ce concert de deux heures se scinde donc en deux parties, la première s'articulant autour du dernier opus et la seconde autour d'un panachage de titres du répertoire récents du groupe. Il semble inutile de laisser planer le suspense plus longtemps. Steven Wilson et son équipe (dont le fidèle guitariste John Wesley), ovationnés comme il se doit, n'ont pas démérité. Et c'est presque avec étonnement que l'on se rend compte que The Incident déroule sa trame sans ennui dès les premières mesures de "Occam's Razor". Mieux, il gagne même sans doute une envergure encore plus évidente sur scène au point que l'on ne voit pas le temps défiler. Les moments forts de l'album sont aussi ceux qui reçoivent l'accueil le plus passionné (bien que plutôt sage dans l'ensemble : "The Blind House", l'hypnotique "Drawning The Line", "Times Flies" bien entendu", "Octane Twisted" ou bien encore "Circle Of Manias". Bref, plutôt les extraits les plus dynamiques. Les plus musclés aussi.





Porcupine a donc réussi son pari et haut la main. Mais de toute façon, dans l'absolu, peut-il exister un mauvais concert de l'Arbre à Porc-épic ? Avec des musiciens aussi talentueux, du décontracté Colin Edwin au puissant Gavin Harisson, du discret Richard Barbieri à John Wesley, relai efficace à un Wilson bien moins timide qu'autrefois, la réponse ne saurait être négative. D'autant qu'ils ont entre les mains une collection de grandes compositions, comme l'a démontré la seconde partie du concert, séparée de sa devancière par une pause de dix minutes (chronomètre à l'appui !). Si on ne peut que regretter l'absence désormais de références aux premiers opus, force est de constater que le groupe a largement de quoi contenter un public dont une bonne partie ne l'a sans doute découvert qu'il y a six ou sept ans. Ainsi, ont droit de cité Lightbulb Sun (le merveilleux "Russia On Ice"), In Absentia (le plus représenté entre le puissant "Strip The Soul", "3" ainsi que "The Sound Of Muzak" et "Trains" en guise de rappel), Deadwing ("Lazarus" et "Start Of Something Beautiful") et bien sûr Fear Of A Blank Planet dont seul le pan central du titanesque "Anesthetize" est joué. Nous avons même droit au moins connu "Normal", tiré du Ep Nil Recurring et à "Bonnie The Cat", unique extrait parmi les quatre morceaux agglomérés à The Incident.

Impérial tout du long, Porcupine Tree a été à la hauteur de sa réputation d'exigence et il est nul besoin d'être devin pour affirmer que nombreux sont ceux qui attendent déjà son prochain retour sur scène...



Setlist Porcupine Tree

Occam's Razor
The Blind House
Great Expectations
Kneel and Disconnect
Drawing the Line
The Incident
Your Unpleasant Family
The Yellow Windows of the Evening Train
Time Flies
Degree Zero of Liberty
Octane Twisted
The Séance
Circle of Manias
I Drive the Hearse

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The Start of Something Beautiful
Russia on Ice
Anesthetize
Lazarus
Strip the Soul
.3
Normal
Bonnie the Cat

------------

The Sound of Muzak
Trains

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