Surtout connu pour L'homme au masque de cire (1953) et pour ses westerns, notamment ceux avec Randolph Scott, La rivière de nos amours (1955) avec Kirk Douglas et surtout La chevauchée des bannis (1959), André de Toth signe avec Chasse au gang est un film noir de série B mais de bonne facture. Comme avec son économie de moyens coutumière, il trousse cette histoire portée sur le portrait psychologique de plusieurs personnages, dont un flic retors qui machouille continuellement un cure-dent pour éviter de fumer . Le noir et blanc est superbe, à l'image de la réalisation souvent ingénieuse (cf. la scène où le docteur se fait tuer) et l'interprétation parfaite, assurée il est vrai par le massif Sterling Hayden ou un (alors) débutant Charles Bronson. Le film est depuis devenu un classique et a probablement influencé, comme le fait très justement remarqué Jean Tulard, un metteur en scène comme Jean-Pierre Melville.
Lettre à Brigitte Lahaie. Brigitte, je t'aime. Pour ta carrière dans le porno et des pellicules inoubliables tels que Je suis à prendre (1977) ou Cuisses infernales (1978). Pour ta fructueuse collaboration avec Jean Rollin, éternel pape du bis hexagonal qui t'as fait débuté dans le cinéma traditionnel bien que toujours un peu érotique sur les bords (on ne s'en plaindra pas). Beaucoup moins en revanche pour L'exécutrice, série Z adaptée de Gérard de Villiers, tourné avec des moufles et joué avec les pieds. Heureusement que tu es là pour animer ce banal policier, quand bien même tu n'y dévoile que très peu tes charmes, ce qui est cependant tout à ton honneur. Oubliable mais sympathique pour les fans de nanars.
Première oeuvre officielle de Woody Allen, Lily la tigresse est à prendre pour ce qu'il est : deux films en un seul. En effet, le point de départ est constitué d'un modeste métrage d'espionnage japonais, réalisé par Senkichi Taniguchi, sur lequel le comique plaque de nouveaux dialogues totalement absurdes et auquel il rajoute quelques scènes additionnelles de son cru. Si le film souffre donc de ce paradigme, il n'en demeure pas moins assez drôle, typique en cela de la première partie de carrière de Woody Allen, alors plus burlesque que dramatique. Mécontent du résultat, l'apprenti metteur en scène reniera cependant un temps Lily la tigresse, travail un peu oublié aujourd'hui et qui ne saurait être considéré comme l'égal des Bananas (1971), Woody et les robots (1973) et Guerre et amour (1975) dans une veine similaire.
Chroniques à venir :
The Dreamside - Lunar Nature, Ayin Aleph - II, Antrabata - Dark & Bright, Brainstorm - Just High No Lows, Klaus Schulze - La vie électronique 4, Losing Scarlet - Losing Scarlet, Be'lakor - Stone's reach, The Last Embrace - Aerial, Makajodama - S/T, Caprice - Six Secret Words, Dark Sanctuary - S/T, Wedingtoh - Candlelight, Charred Walls Of The Damned - S/T ...