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BIENTOT DANS LES BACS : DARKTHRONE - Circle The Wagons


Peaceville - 06.04.2010
(Heavy) Black Metal

  1. Those Treasures Will Never Befall You
  2. Running For Borders
  3. I Am The Graves Of The 80s
  4. Stylized Corpse
  5. Circle The Wagons
  6. Black Mountain Totem
  7. I Am The Working Class
  8. Eyes Burst At Dawn
  9. Bränn Inte Slottet

ARCHIVES : DARKTHRONE - Frostland Tapes (2008)


Peaceville Records
6.5/10










Darkthrone n’est pas à un paradoxe près. Si d’un côté, Fenriz et Nocturno Culto, musiciens dont on ne peut remettre en question la sincérité, affichent une attitude punk très “ on vous emmerde tous, on fait ce qu’on veut ”, de l’autre en revanche, les deux lascars tiennent d’une main intéressée et avisée tout le business qui entoure leur bébé.


Car, la caution “ vieilles démos sorties du congélateur ” ne doit pas vous tromper : Frostland Tapes est surtout un produit destiné au tiroir-caisse, le groupe drainant une colonne de fans prêts aveuglement à se délester chaque année que dieu fait d’un vingtaine d’euros. Quand ce n’est pas une nouvelle galette, c’est un DVD à la qualité contestable, quand ce n’est pas une compilation c’est un mini en guise d’apéro… Darkthrone est un nom qui fait vendre et ses géniteurs l’ont bien compris. Et Peaceville aussi !

Frostland Tapes est donc la réunion, habillée d’un bel écrin comprenant trois disques (pas très black metal tout ça !) des premières démos de ce qui n’était alors pas encore un duo, Land Of Frost (1988), A New Dimension (1988), Thulcandra (1989) et Cromlech (1989), complétée par un enregistrement live au Danemark en 1990, pollué, comme le reste (mais c’est ça Darkthrone) par un son pourri ainsi que par une version instrumentale très rare de Goatlord (1991).

De fait, cette somme pantagruélique est surtout destinée aux Ayatollahs qui ne jurent que par les premiers étrons chiés dans une cave par des gamins sachant à peine se servir de leurs membres et aux archéologues écrivant une thèse sur les prémices du black metal. Si l’intérêt historique de Frostland Tapes est évident, son intérêt musical est plus discutable (ce Goatlord sans paroles notamment).

On y croise donc cette espèce de proto black primitif à l’habillage sonore affreux (mais cela fait partie du charme), proche de Hellhammer et de certains groupes de la NWOBHM parmi les plus rustres et evil (tels qu’Angel Witch). Certains titres quelque peu inhabituels pour Darkthrone sont comme des bouffées d’air frais (l’instrumental “ Snowfall ”, de plus de 9 minutes ou le break presque hard rock qui zèbre “ Thulcandra ”), tandis que d’autres pataugent un peu trop dans la mélasse. Et ce qui reste plaisant le temps d’un album l’est déjà moins multiplié par trois.

Toutefois, reconnaissons qu’il est intéressant de pourvoir écouter les premiers rots d’un groupe encore naïf et puceau qui ne sait pas encore bien ce qu’il fait, qui tâtonne et ne se prend pas au sérieux. C’est un document rare (bien que la plupart de ces démos avaient déjà été exhumées pour la compilation Preparing For War) qui érige un pont entre les débuts quasi punk et le black’n’ roll que le groupe régurgite aujourd’hui. C’est une manière de justification à l’heure où beaucoup estiment que Nocturno Culto et Fenriz ont oublié d’où ils viennent. C’est tout le contraire en fait, eux qui depuis The Cult Is Alive renouent de plus en plus avec leurs racines.

Mais cette valeur historique fait-elle pour autant un bon disque ? Pas sûr. Les ultras contrediront certainement ce jugement., eux qui vont de taper une pignole avec. Pour les inconditionnels donc… (cT)

TRACKLISTING
DISC 1
  1. Land of Frost 04:06
  2. Winds of Triton 01:57
  3. Forest of Darkness 04:41
  4. Odyssey of Freedom 03:32
  5. Day of the Dead 05:39
  6. Intro: Twilight Dimension 00:45
  7. Snowfall 09:05
  8. Eon 03:46
  9. Thulcandra 05:47
  10. Archipelago 04:53
  11. Soria Moria 03:43
DISC 2
  1. The Watchtower 05:12
  2. Accumulation of Generalization 03:10
  3. Sempiternal Past/Presence View Sepulchrality 03:21
  4. Iconoclasm Sweeps Cappadocia 04:00
  5. Cromlech 04:32
  6. Sunrise over Locus Mortis 03:37
  7. Soulside Journey 05:00
  8. Accumulation of Generalization 03:27
  9. Sempiternal Past/Presence View Sepulchrality 03:57
  10. Iconoclasm Sweeps Cappadocia 04:29
  11. Neptune Towers 03:20
DISC 3
  1. Rex 04:10
  2. Pure Demoniac Blessing 02:49
  3. The Grimness of which Shepherds Mourn 04:40
  4. Sadomasochistic Rites 04:20
  5. As Desertshadows 05:03
  6. In His Lovely Kingdom 03:33
  7. Black Daimon 02:15
  8. Towards the Thornfields 03:54
  9. (Birth of Evil) Virgin Sin 03:38
  10. Green Cave Float 04:08
  11. A Blaze In The Northern Sky 04:56
  12. Fenriz drum solo 02:35
TOTAL RUNNING TIME 131:02
MySpace Disco



ARCHIVES : DARKTHRONE - F.O.A.D. (2007)


Peaceville Records
7.5/10










Soyez-en sûr : Fenriz et Nocturno Culto vous emmerdent ! Ils n’en font qu’à leur tête et c’est tant mieux. Alors que tous les Ayatollahs voudraient les voir continuer à forger ad vitam aeternam des méfaits de la trempe de A Blaze In The Northern Sky ou Transilvanian Hunger qui ont fait de Darkthrone au début des années 90 l’un des pères spirituels du black metal norvégiens, eux s’en battent les couilles comme de leur premier slip et se refusent donc à faire ce que l’on attend d’eux.

Les mauvaises langues diront que le groupe ne survit plus aujourd’hui que grâce à sa légende. Pas faux. Cela ne les empêche toutefois pas de proposer de bons disques et d’évoluer. Evoluer ? D’une certaine façon, oui. A leur façon surtout. Contrairement à certains ténors de la scène, tels que Enslaved ou Solefald, le duo n’a pas décidé d’aller de l’avant, plutôt de passer la marche arrière en fait.

Chantre d’un black primitif, dépouillé de toutes afféteries, cru à en être malsain, Darkthrone demeure fidèle à son style, mais pas de la manière dont ses fans le souhaiteraient. Son conbustible est à chercher désormais du côté du punk, de la NWOBHM, et plus que jamais de Venom et des premiers Bathory voire de Motorhead ( !), comme l’illustre “ F.O.A.D.” sur lequel Fenriz au micro retrouve la voix biberonnée au Jack’s Daniels de Lemmy.

Si son prédécesseur, The Cult Is Alive, lui avait déjà tracé la voix, Fuck Off And Die lui est bien supérieur car, accrocheurs, bruts de chez bruts, venimeux, décadents, les neuf titres qui le composent, s’avèrent plutôt inspirés, à commencer par les trois premiers, les imparables “ These Shores Are Damned ”, “ Canadian Metal ” et “The Church Of Real Metal ”, qui sentent les dessous-de–bras et la bière. Rock’n’roll en diable, quoi. Pas très ambitieux certes – les textes sont d’une débilité géniale - mais sincère et tant pis si la deuxième face (pardon, les derniers morceaux) est quand même nettement moins marquante, malgré les riffs grésillants et obsédants qui ouvrent le terminal “ Wisdom Of The Dead ”.

Darkthrone est détenteur d’une identité très forte, d’un son garantit première prise qui n’appartient qu’à lui. Devenus un gang pour bikers, Nocturno Culto et Fenriz se font plaisir, vidangent des albums comme d’autres vont aux chiottes. Les gens aiment : tant mieux ; ils n’aiment : tant mieux aussi ! Soyez-en sûr, ils vous adresse un gros doigt d’honneur et ne devraient déjà plus tarder à vomir un nouveau jet. A l’heure où vous lirez ces lignes, cela sera peut-être même déjà fait… (cT)

TRACKLISTING
  1. These Shores Are Damned 05:04
  2. Canadian Metal 04:44
  3. The Church of Real Metal 04:37
  4. The Banners of Old 04:41
  5. Fuck Off and Die 03:52
  6. Splitkein Fever 04:45
  7. Raised on Rock 03:27
  8. Pervertor of the 7 Gates 04:25
  9. Wisdom of the Dead 04:43
TOTAL RUNNING TIME 40:23
MySpace Disco


ARCHIVES : DARKTHRONE - The Cult Is Alive (2006)


Peaceville Records
7/10










Le black metal, c’est quoi ? Est-ce que c’est une bande de mecs grimés avec des moufles et une truelle chez Leroy Merlin, faisant la gueule sur des photos capturées dans une forêt enneigée et exaltant les “ Unholy Forces Of Evil ” ? Est-ce que c’est une pieuvre misanthrope dont la haine, la solitude, le désespoir macèrent au fond d’une cave à coup de complaintes mortifères et lancinantes ? Est-ce que c’est un loqueteux se prenant pour un viking égrenant des arpèges sentant bon les sapins ? Est-ce que c’est Darkthrone et ses étrons branlés à la vitesse d’un éjaculateur précoce ?

Détenteur, avec d’autres de la même génération, du brevet qui a fixé les règles du genre grâce au triangle A Blaze In The Northern Sly, Under A Funeral Moon et Transilvanian Hunger, le groupe œuvre-t-il pourtant vraiment dans le metal noir désormais ? La question vaut son pesant de pentacles car, hormis le paradigme anti-chrétien affiché par le visuel de The Cult Is Alive, sa nouvelle saillie (en attendant la suivante, dans quelques mois…) invariant essentiel de la Sainte chapelle, les deux frères siamois Nocturno Culto et Fenriz donnent l’impression de ne plus avoir grand chose à foutre du genre.

Depuis Sardonic Wrath (2004), Darkthrone semble avoir trouvé une formule dont ils risquent de plus se départir, celle d’un black metal, certes toujours aussi malsain et dégueulasse ; certes toujours bâti sur ces riffs qui grésillent, ici particulièrement mis à l’honneur, comme sur le venimeux “ De Underjordiske ”, au tempo presque doom par exemple ; certes toujours vomi par le chant râpeux biberonné au Destop du Nocturno ( sauf sur “ Graveyard Slut ”, vociféré par son joyeux compère) mais surtout plus punk et heavy, trahissant de fait plus que jamais l’amour de ses deux papas pour la NWOBHM.

Le black metal, c’est quoi déjà ? Du Venom, du Bathroy première ère, voilà ce que c’est…ou peut l’être. Darkthrone, c’est une définition du genre. Pas la seule. Mais, le groupe se moque bien de ces étiquettes, des soit disantes règles à respecter sinon pan pan cul cul de la part des Ayatollahs bas du plafond chargés de maintenir l’ordre dans la confrérie, et il a bien raison ! Les mecs torchent une musique qui n’appartient qu’à eux et qui leur est avant tout destinée. Si les fans aiment, tant mieux, dans le cas contraire, tant mieux aussi !

Vous avez tapé du pied sur Sardonic Wrath, alors The Cult Is Alive et ses dix glaviots baveux de trois à quatre minutes environ vous fera bandé, même davantage encore car il suinte de très bonnes choses. Par contre, si vous estimez que le tandem n’aurait jamais dû évoluer – car, à sa manière, il évolue ! -, alors vous pouvez entamer votre deuil, parce qu’il est somme toute assez peu probable que Darkthrone vous satisfasse à nouveau un jour… Pourtant, si vous êtes de ceux-là, c’est que vous n’avez rien compris : en fait depuis toujours, les Norvégiens n’ont cessé de forger ce black cru et sale comme un Tampax usagé, mâtiné de heavy et de death primitif. Seule l’approche a un peu changé. Un bon cru donc.

TRACKLISTING
  1. The Cult of Goliath 04:02
  2. Too Old, Too Cold 03:04
  3. Atomic Coming 04:51
  4. Graveyard Slut 04:04
  5. Underdogs and Overlords 04:02
  6. Whisky Funeral 03:59
  7. De Underjordiske (Ælia Capitolina) 03:14
  8. Tyster På Gud 03:09
  9. Shut Up 04:46
  10. Forebyggende Krig 03:41
TOTAL RUNNING TIME 38:52
MySpace
Disco



DARKTHRONE


Norvège Origine
Black Metal Genre
1987 Formation
MySpace







Disco
Land Of Frost (1988/Demo)
A New Dimension (1988/Demo)
Thulcandra (1989/Demo)
Cromlech (1989/Demo)
Soulside Journey (1991)
A Blaze In The Northern Sky (1992)
Under A Funeral Moon (1993)
Transilvanian Hunger (1994)
Panzerfaust (1995)
Total Death (1996)
Goatlord (1996)
Ravishing Grimness (1999)
Preparing For War (2000/Compilation)
Plaguewielder (2001)
Hate Them (2003)
Sardonic Wrath (2004)
Under Beskyttelse av Morke (2005/EP)
Too Old, Too Cold (2006/EP)
The Cult Is Alive (2006)
NWOBHM (2007/EP)
F.O.A.D. (2007)
Frostland Tapes (2008/Compilation)
Dark Thrones And Black Flags (2008)
Circle The Wagons (2010)

ARCHIVES : DARKTHRONE - Ravishing Grimness (1999)


Moonfog Productions
8/10










Quand sort en 1999 Ravishing Grimness, cela fait déjà trois ans que le Darkthrone n’avait rien enfanté. Fait étonnant quand on sait que Nocturno Culto et Fenriz en véritable fonctionnaires du black metal viennent d’habitude nous rendre visite chaque année un peu comme la facture d’impôts. C’est donc avec une impatience non feinte, de celle du jeune puceau à l’approche du coït tant espéré que nous attendions enfin une nouvelle saillie.

Visiblement, l’abstinence a été bénéfique au groupe car Ravishing Grimness, au-delà de la belle érection créatrice que ses deux membres affichent, apporte un peu de sang frais à l’art noir qu’ils façonnent d’ordinaire. C’est toujours dépouillé, âpre et d’une froideur à congeler un caribou mais cette fois le tandem a décidé de serrer encore davantage le frein à main en privilégiant le mid-tempo implacable. Résultat : six longues complaintes lancinantes, rampantes et sinistres dont les riffs laissent échapper un fluide, un venin obsédant qui finit par engourdir, comme celui, répétitif au point de labourer l’âme, qui fige “ Ravishing Grimness ” dans le stupre ferrugineux .

Tout Darkthrone repose d’ailleurs sur ce sens des atmosphères morbides et sur le sacro saint Riff. Grésillantes et sales comme le sang des menstrues, ces guitares drainent une négativité absolue ; elles sont la colonne vertébrale de reptations maladives dans les caveaux brumeux et humide d’une misanthropie contagieuse (“ Lifeless ”). Elles démontrent surtout que le black metal n’est pas (et ne sera jamais) une affaire de virtuoses car il se révèle être une expression musicale avant tout instinctive, primitive, organique. Il n’est donc pas besoin de connaître son Ritchie Blackmore sur le bout des doigts pour l’honorer.

C’est pourquoi aussi, corollaire de cette approche démocratique (sur le plan technique, s’entend…, pour le fond, c’est autre chose…), on ne compte plus les opportunistes bas du plafond, les tacherons de série Z, les charlatans du Grand Bouc, les usurpateurs qui confondent feeling noir et médiocrité, transe hypnotique et fainéantise. Le black metal réclame sincérité, qualité que l’on est au moins forcé de reconnaître aux mecs de Darkthrone. Ils ne sont sans doute pas les meilleurs musiciens du circuit, mais cela ne les empêchent pas, bien au contraire de forger des ambiances glaciales et cryptiques.

Ravishing Grimness sent les bois et donne envie de taper du pied, à l’image du quasi rock’n’roll “ The Beast ”, braillé par un Nocturno Culto plus Lemmy que jamais. “ The Claws Of Time ”, “ Across The Vacuum ” et sa batterie infernale ou “ To The Death ” sont des coups de boutoir malsains aux émanations polluées, seins matriciels que tous les hérauts du true black tètent allègrement depuis.

Un des albums majeurs de Darkthrone tout simplement. (cT)

TRACKLISTING
  1. Lifeless 05:42
  2. The Beast 05:30
  3. The Claws Of Time 07:03
  4. Across The Vacuum 07:14
  5. Ravishing Grimness 07:26
  6. To the Death (Under The King) 04:45
TOTAL RUNNING TIME 37:40
MySpace
Disco


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