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167 Chroniques depuis le 20 mars 2009

NOMBRE DE VISITEURS DEPUIS LE 10.03.2009

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LA CAVE DE CHILDERIC THOR : BLACK HOLE - Land of Mystery (1985)

Black Widow - 7/10

Label respecté, Black Widow aime aussi à se faire archéologue. C’est dans les caves de Vérone que l’explorateur italien, via la structure Andromeda Relix dont il distribue les trouvailles, a par exemple exhumé cette relique oubliée, du tout aussi oublié Black Hole. La datation au carbone 14 indique que ce premier album a été gravé en 1985. Vu l’épaisseur de la couche de poussière recouvrant son vernis sonore, il était très probable que ce Land of Mystery, encore marqué par les stigmates de la NWOBHM, devait peu ou prou remonter à cette période lointaine.

Aujourd’hui disparu des écrans radar après avoir seulement livré deux opuscules, dont le second, Living Mask, publié en 2000 mais en réalité capturé en 1988, était resté sur des étagères, ce petit groupe italien n’était pourtant pas sans charme. Si le chant de Robert Measles (en fait Roberto Morbioli !), parfois franchement juste, peut s’avérer pénible sur la longueur, Black Hole usine une sorte de heavy doom nourri au Black Sabbath période Ozzy inspiré et des plus agréables. Cette influence se lit notamment à travers les riffs sentencieux qui ouvrent bon nombre de morceaux, de « Blind Men and Occult Forces » au sinistre « Land of Mystery » en passant par « Spectral World ».

Mais, héritier d’une longue tradition transalpine (Antonius Rex, Goblin…), le combo drape son heavy metal d’un suaire progressif dark et occulte, à base de claviers lugubres ou liturgiques (l‘étrange instrumental « Obscurity In Eternal House » et ses teintes spatiales) en un alliage réussi qui est pour beaucoup dans l'attrait pour ce disque qui peut se ressentir du fait de titres souvent longs et travaillés.

Les lignes de guitares, souvent jouissives (« All My Evil ») et le talent certain d’écriture de ces trois musiciens qui savent soigner les ambiances (comme en témoigne en ouverture le grandiose « Demoniac City ») contribuent à faire de Land of Mystery un vestige intéressant et hautement recommandable dont la faiblesse de la prise de son ne grève pas l‘évident potentiel. Certes on a vécu sans lui depuis 25 ans, toutefois il aurait été dommage de ne pas le découvrir car il mérite, à l‘instar de ses auteurs, une place aussi modeste soit-elle dans l'histoire du doom metal.

Notez enfin que son menu s’est vu augmenté de deux titres supplémentaires (« Angel of Lucifer » et « Crying Puppets ») par rapport à la version d’origine, ces bonus étant qui plus est inédits. (cT2010)

TRACKLISTING
  1. Demoniac City 06:09
  2. Land of Mystery 07:00
  3. All My Evil 06:10
  4. Bells of Death 06:16
  5. Blind Men and Occult Forces 07:58
  6. Spectral World 07:55
  7. Obscurity in the Etheral House 07:57
  8. Angel of Lucifer 07:19
  9. Crying Puppets 04:38
TOTAL RUNNING TIME 61:26









BIENTOT DANS LES BACS : CAPILLA ARDIENTE - Solve et Coagula

Date : Septembre 2010
Genre : Doom Metal 
Origine : Chili

DARK COVENANT - Dark Covenant (2009)

Self-released - 8.5/10

Désormais réputé pour sa chapelle noire qui se conjugue souvent avec nationalisme et exaltation des anciennes valeurs, le Québec était en revanche jusqu’à présent peu cité pour ses groupes de doom. Dark Covenant vient combler cette lacune, ce qu’il fait avec un certain panache qui plus est. 

Etonnamment (ou non), ce ne sont que des activistes de la dite scène black metal qui sont à l’origine de cette réussite éclatante. Vjohrrnt Wodansson (Sombre Chemin), Evil Lair (Nordicwinter) et JS (Fjörd) forment ce line-up, complété par le bassiste Somatophylax, que l’on aurait de fait davantage imaginé se réunir pour tendre le bras. Pourtant il n’en est rien, quand bien même de part les thèmes qu’elle véhicule, les anciennes mythologies et la haine du modernisme, cette démo séminale s’enfonce dans un terreau identique à celui servant de combustible aux autres projets des quatre membres en présence. 

Par contre, la musique, n’a rien à voir puisqu’il s’agit ni plus ni moins du plus bel hommage fait à l’école du doom suédois (Candlemass, Memento Mori, Memory Garden…) croisé depuis des lustres. En quatre titres, Dark Covenant dessine les fondations d’un édifice drapé d’une brume occulte et cryptique. Le chant, majestueux, est haut perché, digne en cela de celui de Robert Lowe, dont Vjohrrnt Wodansson  adopte les accents grandiloquents qui surprend de sa part. Sa performance, tout du long de ces vingt petites minutes, impressionne et s’impose comme l’arc-boutant de cette cathédrale. En cela, « Black Sun Rising » ou « Perennial Solitude » vous file des frissons. 

Toutefois, le chanteur n’est pas seul à contribuer à cet exploit. Les guitares pétrifiées au fluide sentencieux ne sont pas étrangères à ce succès. Pensantes (« Black Raven ») ou belles comme un paysage incendié par les couleurs de l’automne (« Forever Amongst The Ruins »), elles tissent des fils d’Ariane qui serpentent dans des catacombes sinistres. Ces quatre morceaux sont autant de perles d’un doom lyrique et tragique immense dont la seule faiblesse, qui n’en est pas vraiment une en réalité, réside dans le fait qu’ils ne soient pas plus nombreux. C’est que l’on se serait bien envoyer une ration double de cette qualité derrière la cravate. 

Mais après tout il ne s’agit là que d’une première démo. On frémit d’avance en imaginant la suite si celle-ci se révèle être du même tonneau… Une découverte ? Mieux, une Révélation ! (cT2010)


TRACKLISTING
  1. Forever Amongst the Ruins 05:51
  2. Black Sun Rising 06:42
  3. Perennial Solitude 05:13
  4. Black Raven 04:22
TOTAL RUNNING TIME 22:08


THE WOUNDED KINGS - The Shadow Over Atlantis (2010)

I Hate Records - 7.5/10 - MySpace

Ils ont compris. Oui, Steve Mills et George Birch, les deux têtes pensantes de The Wounded Kings, ont compris que le doom n’est jamais aussi sincère que lorsqu’il conserve une patine sonore dépouillée, pas trop propre sans pour autant être prisonnière d’une croûte polluée. Cela ne signifie absolument pas qu'une prise de son claire et puissante ne sied pas au genre, un groupe comme Isole, auquel on pense tout de même un peu en écoutant la musique de ces anglais, l’a démontré sur ses derniers opus avec la maestria que l’on sait. Il n’empêche qu’un son de guitare vibratoire qui grésille saura toujours plus faire parler l’émotion qu’une production trop léchée et vierge en sensations. 

C’est donc tout le mérite de ce qui n’est que la seconde offrande de The Wounded Kings. Les premières mesures de « The Swirling Mist » suffisent à démonter toute l’authenticité qu’elle abrite. Une leçon. Mais The Shadow Over Atlantis se révèle aussi, et surtout, être une perle de doom épique et classique, transcendé par un chant lyrique et profond, celui du guitariste George Birch, et héraut d’une tragédie superbe. 

S’arc-boutant autour d’une narration ayant pour sujet le mythe éternel et passionnel de l’Atlantis, l’album forme un récit dont on suit la lente progression. Entre deux plages instrumentales, « Into The Ocean’s abyss » aux notes piano grêles et le quasi liturgique et fantomatique « Deathless Echo », se succèdent quatre périples à la fois grandioses et granitiques. D‘une lancinance pachydermique, « The Swirling Mist » ne commence qu’après une longue intro. Une fois le chant installé, le ton se voile dans un désespoir douloureux. Le long de plus de dix minutes, le titre s’achève sur un final beau à en pleurer. 

Tout le paradoxe de The Wounded Kings réside dans une opposition entre des lignes vocales claires et émotionnelles et ce son qui racle au goût de rouille. Cette signature très particulière prend tout son sens avec « Baptism Of Atlantis » où les cordes semblent directement reliées aux entrailles de la terre.  De même, « The Sons Of Belial exsude une noirceur occulte autant envoûtante qu’abyssale. Et quand résonne le terminal « Invocation Of The Atlantis », c’est toute les arcanes souterraines qui tremblent et s’écroulent, lente conclusion qui débute dans un nuage ambient et étrange et prend fin sur un pandémonium de guitares déchirantes. 

Si The Wounded Kings doit encore progresser dans son expression d’un doom mythologique, il n’en demeure pas moins qu’en seulement deux albums, ses auteurs se sont déjà imposés comme des prêtres de la souffrance incontournables au sein de la chapelle. Du très grand doom. (cT2010)


TRACKLISTING
  1. The Swirling Mist 10:22
  2. Baptism of Atlantis 08:11
  3. Into the Ocean's Abyss 02:02
  4. The Sons of Belial 08:01
  5. Deathless Echo 02:50
  6. Invocation of the Ancients 10:09
TOTAL RUNNING TIME 41:35

BIENTOT DANS LES BACS : HORN OF THE RHINO - Weight of Coronation


Juin 2010
Thrash/Doom Metal

  1. Speaking In Tongues
  2. Mass Burial Punishment
  3. Sovereign
  4. Throats In Blood
  5. Weight of Coronation
  6. Southern Beast
  7. Brimstone Breath
  8. Crushed and Dragged To the Swamp

THE WOUNDED KINGS

Royaume-Uni Origine
Epic Doom Metal Genre
2005 Formation
MySpace





Disco
Embrace of the Narrow House (2008)
The Shadow Over Atlantis (2010)

CATHEDRAL - The Guessing Game (2010)

Nuclear Blast - 8/10 - MySpace

Libre. Voilà l’adjectif qui vient à l’esprit désormais pour qualifier le quatuor de Coventry. Libre d’enfanter des disques quand il se sent prêt, tous les trois, quatre ou cinq ans alors que durant ses vertes années, il inondait les oreilles de musique avec largesse. Libre de graver un double-album, exercice casse-gueule s’il en est et qui n’est plus très couru. Libre de faire ce qui lui passe par la tête, quitte à laisser sur le bord de la route certains de ses fidèles. Libre.

Après cinq ans d’absence discographique, Cathedral est donc de retour avec The Guessing Game au menu pantagruélique de près d’une heure et demie qui semble vouloir partir dans tous les sens. Semble, uniquement car derrière ce bordel apparent, on sent un groupe qui sait au contraire très bien où il veut aller… Et où il va.

Plus nourri au seventies que jamais, tant d’un point de vue formel (orgue Hammond qui dégouline, Mellotron, cithare fantomatique, influence sabbathienne…) que thématique (les hommages aux films de série Z de Armando de Ossorio et à la grande prêtresse du giallo, Edwige Fenech avec « Edwige’s Eyes »…), le dinosaure anglais va cette fois encore plus loin dans l’expression d’une sorte de proto-doom jouissif où la lourdeur des riffs usinés par Gaz Jennings rejoint les couleurs chatoyantes de modelés quasi progressifs.

Décrire The Guessing Game relève de la gageure en cela qu’il propose un menu tellement copieux et foisonnant qu’il nécessite plusieurs aller-retours pour le goûter en intégralité. Entre doom insolite et bigarré (« Funeral of Dreams dont la diversité résume à lui seul l’album, le puissant  "The Casket Chasers"  transpercé par un solo démentiel), instrumental antédiluvien aux teintes folkloriques à la Circulus (le magnifique « The Guessing Game ») ou plus pesant (« One Dismensional People« ), enclumes heavy aux entournures ("Painting in Dark"), curiosité occulte presque funky ("Cats, Incense, Candles & Wine) et longues pièces (la trilogie finale "The Running Man" , "Requiem For the Voiceless"  et « Journey into Jade »), on  ne sait où donner des pavillons. Les grands moments, il y en a à la pelle, qu’il est impossible de tous les référencer.

Vu l’expérience des zicos, l’interprétation est comme toujours à la fois vintage et parfaite. Lee Dorrian pose ses lignes vocales inimitables pour le plus grand plaisir de tous, Gaz démontre encore une fois qu’il demeure bien le meilleur fils spirituel de Tony Iommi (« Death of an Anarchist »), Leo Smee, responsable de la basse et des ambiances, assure le même genre de rôle que John Paul Jones dans Led Zeppelin et Brian Dixon encadre le tout avec sa batterie carrée et impeccable.

De fait, l’inspiration qui cargue une verge insolente, Cathedral accouche d’une œuvre à sa démesure qui a plus de charme que The VIIth Coming et plus de réussite que The Garden of Unearthly Delights. Et si, après plus de vingt ans de carrière, les Anglais ne venaient pas de graver leur pierre (philosophale) angulaire ? Enfin, il va sans dire qu’il vaut se procurer la version double vinyle de The Guessing Game pour pouvoir admirer des heures durant le remarquable travail de l’illustrateur fidèle Dave Patchett, sans la présence duquel Cathedral ne serait pas tout à fait ce qu’il est. (cT2010)


TRACKLISTING
DISC 1
  1. Immaculate Misconception 02:24
  2. Funeral of Dreams 08:28
  3. Painting in the Dark 06:18
  4. Death of an Anarchist 07:12
  5. The Guessing Game 03:08
  6. Edwige's Eyes 07:08
  7. Cats, Incense, Candles & Wine 06:01
DISC2
  1. One Dimensional People 02:30
  2. The Casket Chasers 06:41
  3. La Noche del Buque Maldito (aka Ghost Ship of the Blind Dead) 05:46
  4. The Running Man 08:46
  5. Requiem for the Voiceless 09:50
  6. Journeys into Jade 10:36

TOTAL RUNNING TIME 84:48

CATHEDRAL

Royaume-Uni Origine
Doom Metal Genre
1989 Formation
MySpace











Disco
In Memorium (1990/Demo)
Demo #2 (1991)

Forest Of Equilibrium (1991)
Soul Sacrifice (1992/EP)
Twylight Songs (1993/EP)

The Ethereal Mirror (1993)
Cosmic Requiem (1994/EP)
Statik Majik (1994/EP)

The Carnival Bizarre (1995)
Hopkins (1996/EP)
Supernatural Birth Machine (1996)
Caravan Beyond Redemption (1998)
In Memoriam (1999/EP)
Gargoylian (2001/EP)

Endtyme (2001)
The VIIth Coming (2002)
The Serpent's Gold (2004/Compilation)
The Garden Of Unearthly Delights (2006)

CANDLEMASS - Ashes To Ashes (2010)

Nuclear Blast - 8/10 - MySpace

Contrairement à ce que doivent penser les fans du moine Marcolin (il en reste sans doute encore une poignée), l’âge d’or de Candlemass se tient bien actuellement, soit depuis que l’immense Robert Lowe remplace derrière le micro le caractériel chanteur ! Tout ce que gravent désormais les (américano) Suédois, de King of the Grey Islands à Death Magic Doom, se transforme en gemme noir, il n’y a donc pas de raison que ce la ne soit pas le cas de Ashes to Ashes, dont cette chronique n’évoquera que la version double vinyle et non pas le dvd. 

De fait, que rajouter de plus ? Capturée au Sweden Rock, le 4 juin 2009, la performance du groupe ne saurait susciter la moindre réserve si ce n’est le fait de se révéler trop courte, festival oblige. Il est vrai que l’on aurait sans doute préféré que des deux concerts figurant sur la double ration digitale, ce soit celui d’Athènes qui soit privilégié pour la sortie en cd/vinyle car plus long et fort de pépites telles que « Demon of the Deep », « Mirror, Mirror » ou bien le moins connu « Tears », et par conséquent absentes de la prestation suédoise. 

Reste sinon un live impeccable qui démontre encore une fois que Candlemass n’a jamais été aussi impérial et maître de son art. Entre quelques classiques indémodables des années 80 (« Solitude », « Dark Are the Veils of Death »…), se glissent des extraits des deux derniers opus, enclumes qui ont déjà valeur d’incontournables : « If I Never Die », « Hammer of Doom », « Emperor of the Void » et surtout « The Bleeding Baroness », absolument monumental et d‘un lyrisme superbe. 

Un double constat s’impose : Lowe semble être né pour être le chanteur de Candlemass dont on se demande comment qu’il a pu exister toute ces années sans lui. De plus, jamais le groupe n’a sonné aussi dooooommmm que depuis ce changement de personnel salvateur et qui régénéré ses batteries. 

Notez enfin qu’un reprise de Rainbow, le furieux « Kill The King » (sur Long Live Rock 'n' Roll) ferme la marche, choix évident lorsque l’on sait que l’Américain voue une admiration sans borne pour Ronnie James Dio. Les relectures de « Heaven And Hell » (Black Sabbath) sur le Adagio de Solitude Aeturnus et « Man on the Silver Mountain (Rainbow) sur Visions de son Concept of God, l’avaient déjà illustrées de la plus belle des manières. Cependant, reconnaissons que si Lowe n’a rien à envier à Dio, Lars Johansson n’est pas Ritchie Blackmore quand bien même il s’en sort avec les honneurs. 

Un final en beauté pour un live de haute volée. Putain, quel groupe ! (cT2010)


TRACKLISTING
  1. Dark Are The Veils Of Death
  2. Samarithan
  3. If I Ever Die
  4. Hammer Of Doom
  5. At The Gallows End
  6. Emperor Of The Void
  7. The Bleeding Baroness
  8. A Sorcerers Pledge
  9. Solitude
  10. Kill The King (Rainbow cover)

CANDLEMASS

Suède Origine
Doom Metal Genre 
1984 Formation
MySpace








Disco
Witchcraft (1984/Demo)
Second 1984 Demo (1984/Demo)
Tales Of Creation (1985/Demo)

Epicus Doomicus Metallicus (1986)
Demo with Marcolin (1987/Demo)
Nightfall (1987)
Ancient Dreams (1988)
Tales Of Creation (1989)
Live (1990/Live)
Chapter VI (1992)
Sjunger Sigge Fürst (1993/EP)
As It Is, As It Was (1994/Compilation)

Dactilys Glomerata (1998)
Wiz (1998/EP)
From The 13th Sun (1999)
The Black Heart of Candlemass / Leif Edling Demo's & Outtakes '83-99 (2002/Compilation)
Documents Of Doom (2003/DVD)

Doomed For Live (2003/Live)
Essential Doom (2004/Compilation)
Candlemass (2005)
The Curse Of Candlemass (2005/DVD)
King Of The Grey Islands (2007)
20 Year Anniversary Party (2007/DVD)
Lucifer Rising (2008/EP)

Death Magic Doom (2009)
Ashes to Ashes (2010/DVD-Live)

BLACK SABBATH / HEAVEN AND HELL

Royaume-Uni Origine
Heavy Metal/Doom Genre 
1969 Formation
MySpace








Disco (Black Sabbath)
Black Sabbath (1970)
Paranoid (1970)
Master of Reality (1971)
Vol. 4 (1972)
Sabbath Bloody Sabbath (1973)
Sabotage (1975)
Technical Ecstasy (1976)
Never Say Die ! (1978)
Heaven and Hell (1980)
Live at Last (1980/Live)
Mob Rules (1981)
Live Evil (1982/Live)
Born Again (1983)
Seventh Star (1986)
Eternal Idol (1987)
Headless Cross (1989)
Tyr (1990)
Dehumanizer (1992)
Cross Purposes (1994)
Forbidden (1995)
Reunion (1998/Live)
Past Lives (2002Live)
Disco (Heaven And Hell)
Live From City Radio Music Hall (2007/Live)
The Devil You Know (2009)




SKANSKA MORD - The Last Supper (2010)

Small Stone Records - 9/10 - MySpace

La scène se déroule au Gibert Joseph de Saint-Michel à Paris. Je suis en train de vadrouiller parmi les bacs  à la recherche d’un disque que je n’aurais pas encore. Soudain, une musique parvient à mes oreilles et me file rapidement la trique des grands jours. Un riff plombé coulé dans une mélancolie profonde qui me fait penser à Ritchie Blackmore ou à Mike Amott dans Spiritual Beggars, un chant à la Coverdale et surtoue à la JB du même Spiritual Beggars (la comparaison est évidente) pour un titre de heavy doom majestueux, lent et puissant dont je vais très vite apprendre qu’il se nomme « Under The Volcano », mise en bouche de The Last Supper. Il ne m’en faut donc pas davantage pour courir vers mon vendeur préféré afin de lui soutirer l’identité de ce bijou inconnu. Skanska Mord, que ça s’appelle. C’est Suédois, ce qui ne me surprend pas vraiment. 

Et c’est magnifique. Tout y est :  les compos, la production, chaude et vintage mais pas trop, l’interprétation. La classe, quoi. Imaginez le Deep Purple Mark III (le meilleur) qui aurait fait du doom (quoique qu’un morceau tel que « Mistreated » n’en est parfois pas très loin) , vous ne tomberez pas loin. Orgue Hammond qui dégouline comme à la belle époque (« Things Are Quiet Out There », "The Hermit"), soli de guitare racés et flamboyants (« A Journey ») et une voix gorgée d’un feeling bluesy, celle de Jan Bengtsson déterminent un très grand hard rock comme on n’en pas entendu depuis très, très longtemps. 

Dix titres, dix perles, du sublime « Under The Volcano » donc à l’hypnotique « Two In The Mourning », introduit par un jeu d’harmonica speed et illuminé par une wah-wah jouissive, du lancinant « In The Dark » et son riff obsédant en guise de fil d’Ariane, au très Whitesnake «  111 » jusqu’à la longue descente finale et doomy «  The Last Supper », cet album est un sans-faute d’une insolente maîtrise. 

Avec à la clé une question : comment un groupe qui semble sortir de nulle part, peut accoucher d’un tel chef-d’oeuvre (le mot n’est pas trop fort, vous vous en rendrez compte), comme galop d’essai ? Mystère. L’eau suédoise peut-être… Bref, tout en évitant le piège de la simple nostalgie, Skanska Mord offre une leçon et unit la puissance et le talent de Deep Purple avec une plastique plus doom rehaussée de quelques touches bluesy séduisantes. Mon coup de cœur du moment. Forcément... (cT2010)


TRACKLISTING
  1. Under The Volcano 05:31
  2. Things Are Quiet Out There 03:48
  3. Doghouse 05:43
  4. A Journey 04:27
  5. Two In Th Mourning 06:12
  6. In The Dark 04:33
  7. 111 03:55
  8. The Hermit 05:12
  9. Daybreak 04:58
  10. The Last Supper 09:31
TOTAL RUNNING TIME 53:50

SKANSKA MORD

Suède Origine
Hard Rock/Doom Genre
2006 Formation
MySpace









Disco

BIENTOT DANS LES BACS : WITCHSORROW - S/T


12.04.2010
Doom Metal

  1. The Agony 09:25
  2. The Trial Of Elizabeth Clarke 09:23
  3. Gomorrah 06:03
  4. Thou Art Cursed 11:58
  5. Impaler, Tepes 09:01

LA CAVE DE CHILDERIC THOR : THE DEVIL'S BLOOD - Come Reap (2008)

Profound Lore Records - 9/10 - MySpace

Encore un. Oui encore un de ces groupes qui regardent dans le rétroviseur vers l’époque apparemment bénie de la fin des sixties et des années 70. Celle du hard rock originel. Ils sont hollandais, ils se planquent derrière des initiales, ils se nomment The Devil’s Blood et Come, Reap est leur premier (mini) album après une démo culte.

Peu d’infos donc mais reste la musique. Et quelle musique ! Petite durée certes (cinq titres pour un peu plus de 27 minutes) mais plaisir énorme. Baignant dans un occultisme très typé série B et Z (ce qui il y a de mieux donc), Come, Reap convoque les fantômes de Jefferson Airplane, de Mountain, de Black Widow, de Black Sabbath période Ozzy (forcément), de Blue Cheer… Le chant est haut perché et androgyne, les claviers vintage dégueulent de partout et les compos, irriguées par des guitares qui n’ont pas peur de se lancer dans des soli furieux, donnent toutes l’impression de vouloir décoller vers l’improvisation, rampe de lancement vers l’inconnu.

Nostalgique peut-être mais à l’instar d’autres Marty McFly du hard rock (Diagonal, Blood Ceremony…), The Devil’s Blood n’oublie pas d’avoir une production certes fidèle aux standards des seventies (chaude donc et pas trafiquée de partout) mais pas trop datée quand même. Et puis il y a ces titres absolument gigantesques et jouissifs qui vous foutent une gaule insolente, celle des grands jours.

« Come, Reap », qu’introduit un orgue nanti du son d’il y a quarante ans, déboule à 100 à l’heure avec son atmosphère sombre et ésotérique. Avec ses riffs bien gras et très hard rock, « River Of Gold » lui succède. Le psychédélique « The Heavens Cry Out For The Devil’s Blood » propulse l’écoute vers des sommets et dans tous les sens du terme. Si « White Face », bien qu’accrocheur, se révèle moins marquant, que dire par contre du démentiel « Voodoo Dust », qui termine le disque en feu d’artifice, éjaculation abondante d’une semence qui devrait désaltérer les plus gourmandes ? Soit 10 minutes d’un orgasme qui justifie à lui seul l’acquisition de cet album ; 10 minutes où les soli s’enchaînent, où la guitare déchirante se lance dans un long périple stratosphérique d’une beauté à en pleurer dans la grande tradition du genre.

On tient très certainement là l’un des titres les plus réussis de l’année 2008. Tout simplement ! Avec Come, Reap, The Devil’s Blood livre en définitive une sacrée pépite à conseiller à tous les amoureux de bon hard rock façon années 70 et dont on espère qu’elle sera annonciatrice de plus grandes choses encore. Vivement un véritable album longue durée pour voir l’érection que cette écoute a déclenché, durer encore plus longtemps. Plus efficace que le Viagra : The Devil’s Blood ! Vous l’aurez compris, un de mes coups de cœur de l’année. (cT2008)

TRACKLISTING
  1. Come, Reap 05.08
  2. River Of Gold 04.17
  3. The Heavens Cry Out For The Devil's Blood 05.35
  4. White Faces 02.43
  5. Voodoo Dust 10.02
TOTAL RUNNING TIME 27.45

THE DEVIL'S BLOOD

Pays-Bas Origine
Occult Doom Metal Genre
2007 Formation
MySpace









Disco
The Graveyard Shuffle (2008/EP)
Come Reap (2008/EP)
I'll Be Your Ghost (2009/EP)
The Time Of No Time Evermore (2009)

LA CAVE DE CHILDERIC THOR : DAYLIGHT DIES - Lost To The Living (2008)

Candlelight - 7.5/10 - MySpace

Les influences, c’est compliqué. Tout le monde en a, même les plus grands. Même Ritchie Blackmore, c’est dire. Mais toute la différence entre les génies et les suiveurs réside dans la faculté que possèdent les premiers à savoir digérer leurs influences pour au final enfanter une œuvre personnelle, contrairement aux seconds qui sont condamnés à rester prisonniers de la geôle de leur inspiration.

Nonobstant de réelles qualités (sur lesquelles nous reviendrons), Daylight Dies intègre incontestablement le bataillon des suiveurs. Nous avions découvert les Américains en 2002 grâce à No Reply, excellente photocopie de Katatonia et les avions retrouvés quatre ans plus tard le temps d’un Dismantling Devotion en demi-teinte au goût prononcé d’Opeth.

S’il renoue avec le niveau du premier opus, Lost To The Living est une manière de synthèse pour Daylight Dies. La majeure partie de son menu aurait donc pu sans mal se glisser sur No Reply, comme l’illustrent notamment les superbes « Cathedral » ou « A Portrait In White » tandis que « A Subtle Violence » draine ces riffs entêtants, ces attaques à la six cordes, ces lignes minées par un chagrin profond dont Anders Nyström aka Blackheim demeure le maître incontesté.

Le groupe connaît son Katatonia sur le bout des doigts. Cette filiation pourrait être embarrassante ; elle l’est pourtant moins que celle que Daylight Dies tisse avec Opeth quand bien même il ne lorgne jamais, lui, vers le rock progressif. Ainsi, lorsque le chanteur singe – à la perfection certes – le timbre clair de Mike Akerfeldt au détour des néanmoins très beaux « Woke Up Lost » et « Last Alone », qui semblent s’être échappés du Damnation des Suédois, la ressemblance est telle qu’elle en devient gênante. Où se termine l’hommage et où commence le pompage ? Nous n’avons pas la réponse, et les Américains encore moins.

Cette réserve formulée, reconnaissons que Lost To The Living se révèle être sans doute ce qu’ils ont offert de plus convaincant. Equilibrés et parfaitement écrits, plus diversifiés que leurs aînés de Dismantling Devotion, tous les titres font mouche, à commencer par le douloureux « Descending », l’une des pierres angulaires du lot avec la descente spéléologique terminale « The Morning Light », presque doom pour sa capacité à éteindre l’interrupteur pour plonger la pièce dans l’obscurité.

Un bon groupe donc, auquel on préférera toutefois Novembre, un autre rejeton des Suédois mais qui lui est parvenu peu à peu, malgré l’indifférence dont les Italiens sont victimes, à s’affranchir du poids de leurs modèles. (cT2008)

TRACKLISTING
  1. Cathedral 07.14
  2. A Portrait In White 05.02
  3. A Subtle Violence 05.40
  4. And A Slow Surrender 03.27
  5. At A Loss 06.26
  6. Woke Up Lost 05.23
  7. Descending 05.20
  8. Last Alone 04.59
  9. The Morning Light 07.57
TOTAL RUNNING TIME : 51.28

DAYLIGHT DIES

USA Origine
Dark/Doom Metal Genre
1996 Formation
MySpace









Disco
The Long Forgotten (1999/Demo)
Idle (2000/EP)
No Reply (2002)
Live From The Relapse Contamination Festival (2005/Live)
Dismantling Devotion (2006)

RITUALS OF THE OAK

Australie Origine
Doom Metal Genre
2009 Formation
MySpace




Disco
Rituals Of The Oak (2009/Demo)

RITUALS OF THE OAK - Hour Of Judgement (2009)

Eyes Like Snow - 8/10 - MySpace

Pour faire dans le raccourci, il existe trois manières d'unir doom et chant féminin. La première est celle initiée par Paradise lost avec Gothic, recette reprise par la suite par tous les groupes à chanteuse façon  Theatre Of Tragedy et consorts. La seconde arpente une voie plus atmosphérique avec des lignes vocales plus épurées. Les premiers The 3rd And The Mortal ou Ava Inferi l'ont notamment suivie. Et puis, il y en a une troisième, plus roots avec une chanteuse plus heavy que Castafiore du dimanche. C'est cette dernière possibilité que Rituals Of The Oak honore, et avec brio. Bref, un peu comme Serpentcult ou JexToth mais avec une réussite plus évidente. 

Né seulement en 2009 en Australie,  Rituals Of The Oak est la réunion de musiciens issus de Transcending Mortality et Kimaera. Ensemble il grave tout d'abord une démo dont les deux pistes ouvrent ce premier album longue durée. On y croise un true doom épique  miné par une inexorabilité absolue. Le fuselage sonore est à limage d'une plastique vierge d'effets gratuits ou de gimmiks superflus : simple et vintage sans sonner non plus datée. 

Portée par le chant superbement désespéré de Sabine Hamad, "Hour Of Judgement" est une longue pièce de souffrance qui progresse d'une manière lancinante sans que jamais le moindre break ou accélération ne viennent briser une trajectoire en ligne droite. Au contraire même, plus le titre avance vers son issue plus  Rituals Of The Oak s'enfonce dans des méandres insondables. 

Plus court, "Drown the Wood in Blood" dévoile un petit bijou de heavy doom. Sa colonne vertébrale repose sur des rifts qui laissent de profondes crevasses dans la mémoire tandis que les lignes vocales de  la jeune femme sont délicieuses. Puis les australiens renouent avec "Standing in the House of Suffering" avec le métal léthargique. En intro, une basse tout en rondeur ouvre la porte vers une descente dans les profondeurs. Plus lyrique, le chant de Sabine semble abriter tout la souffrance du monde. Magnifique. En toute logique, le groupe décide de plaquer un titre aux allures de marche funèbre pour faire mourir l'écoute avec le bien nommé "The Spell Of Doom". Presque une déclaration, mieux une profession de foi.

Rituals Of The Oak développe une façon finalement plutôt personnelle du doom, à la fois classique, épique et granitique, même s'il parait évident que sa singularité, il la doit avant tout à la voix de sa chanteuse, heavy et ruisselant néanmoins une forme de fragilité ("Childhood's End"). Toutefois on ne saurait minimiser le travail des trois autres musiciens dont les interventions drainent tout autant ce sentiment de fatalité inexpugnable qui sourde de cette musique grise et douloureuse. 

Une dimension quasi religieuse imprègne ce disque destiné à devenir une référence pour tous les fidèles de la déesse doom. (cT)


TRACKLISTING
  1. Hour of Judgement 12:49
  2. Drown the Wood in Blood 05:46
  3. Standing in the House of Suffering 08:01
  4. Childhood's End 07:22
  5. The Spell of Doom 12:26
TOTAL RUNNING TIME 46:24

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The Dreamside - Lunar Nature, Ayin Aleph - II, Antrabata - Dark & Bright, Brainstorm - Just High No Lows, Klaus Schulze - La vie électronique 4, Losing Scarlet - Losing Scarlet, Be'lakor - Stone's reach, The Last Embrace - Aerial, Makajodama - S/T, Caprice - Six Secret Words, Dark Sanctuary - S/T, Wedingtoh - Candlelight, Charred Walls Of The Damned - S/T ...
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